19h : Renata réunit ses chanteurs, petits et grands, autour du piano pour une mise en voix. Elle donne ses dernières recommandations aux enfants qui ouvrent le spectacle.

Le concert commence par "Quand l'alouette a chanté" d'Isabelle Aboulker (pianiste et compositrice française contemporaine réputée), sur un poème de Victor Hugo, interprété par le chœur d'enfants et d'adolescents et le chœur de femmes du conservatoire Elie Dupont de Pontarlier. Cette très belle pièce est introduite  par les comédiens du Théâtr'Ouvert (T'O) qui le disent en alternant les voix :

"Depuis six mille ans 
La guerre plaît aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs..."



Leur succès est mérité :



Puis c'est au tour des chœurs d'adultes de chanter. Nous (Ars Nova, l'Ensemble Vocal de l'Auberson, la chorale Diapason de l'école de musique du pays d'Ornans et les chœurs de femmes et d'adolescents du conservatoire de Pontarlier) nous installons pour interpréter "Gallia", "Motet-lamentation" pour soprano solo, chœur et orchestre de Charles Gounod. Exilé à Londres pendant la guerre de 1870, le compositeur assiste, impuissant, à la défaite de la France. Ce malheur lui inspire cette Cantate qui reprend les premiers versets des lamentations de Jérémie sur Jérusalem en ruines. Gallia était le nom latin de la Gaule, traditionnellement opposée aux peuplades germaniques. C'est Renata Côte-Szopny qui dirige l'ensemble Ariolica qui nous accompagnera aussi dans la suite du concert.

L'œuvre est introduite par les comédiens de T'O, placés à l'avant-scène :

"Des morts... des morts... Des anciens et des encore chauds. La voilà, la curiosité ! La PREMIÈRE GUERRE MONDIALE dans toute sa "splendeur" ! ("Des morts, des morts" de Jacques Tardi).


La très belle voix de Marie Daher alterne avec le chœur.

Enza, notre pianiste, assure au piano la partie de harpe !





Fin de la première partie du spectacle.

Après un entracte d'une vingtaine de minutes, nous attaquons l'œuvre principale du spectacle : "L'homme armé, messe pour la paix", de Karl Jenkins. Ce compositeur gallois contemporain (également musicien de jazz et de rock) l'a composée à la demande des Armureries Royales (musée de Londres) pour célébrer le passage à l'an 2000. Le thème initial, "on doit craindre l'homme armé" date du XVème siècle mais est toujours d'actualité, hélas. Cette œuvre combine la messe romaine (d'où le sous-titre "une messe pour la Paix") avec une variété de poésies, de prose et de styles musicaux embrassant toutes les époques et diverses civilisations, reflétant ainsi la société globale multiculturelle actuelle.
Cette fois-ci, les chœurs et l'orchestre sont placés sous la direction de Pierre Trefeil.

Comme dans la première partie, chaque pièce est introduite par les comédiens du Théâtre Ouvert qui disent un texte en prose ou en vers qui entre en résonnance avec  elle.

"Le village s'est vidé de tous ses habitants..." ("L'enfant est mort", d'andrée Chedid)
 


Voici un extrait du début de l'œuvre.

La deuxième pièce de "L'homme armé" est l'appel à la prière des Musulmans. Elle est interprétée par Slim Ben Abdelkarim. Moment particulièrement émouvant, nous avons tous été saisis par la beauté de ce chant.


La classe de danse du conservatoire participe également au spectacle.

"A tous les enfants
qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d'avril
Je voudrais faire un monument"
("A tous les enfants"
de Boris Vian)

Marie Daher intervient également dans cette œuvre.

"Oui, ma Lou, hier encore, tel un paquet de nerfs pétrifié, j'ai fixé pendant des heures la paroi de glaise des tranchées en train de s'ébouler en face de moi" ("Oui, ma Lou" de Guillaume Apollinaire)...

Dernière partie de l'homme armé avec les danseuses


T'O salue le public...

Puis c'est au tour des chefs et des solistes...

Remise traditionnelle des fleurs et autres cadeaux...

Fin du spectacle. On peut se détendre...